C’est au fond d’une charmante petite cour fleurie du 17ème
arrondissement que j’ai retrouvé Nathalie Kouper et
Rémi Bernard dans leurs bureaux, en pleine
préparation du Festival International Paris Courts Devant qui se tiendra du 4 au 7 octobre 2012 au Cinéma des Cinéastes.
Une rencontre marquante car les personnalités très sympathiques et
attachantes de Nathalie et Rémi ne peuvent pas laisser indifférent. Une rencontre
également exceptionnelle puisqu’elle était l’occasion de découvrir les
coulisses d’un festival auquel j’ai assisté l’année dernière pour la première
fois et qui m’avait impressionnée par la diversité et la qualité des films
présentés ainsi que son ambiance très conviviale …
C’est donc admirative de leur travail et honorée du temps qu’ils
m’accordaient, que j’ai mené l’interview de Nathalie Kouper et Rémi Bernard,
deux passionnés du cinéma qui s’investissent sans limite pour le succès du Festival International Paris Courts Devant !
Rémi, vous êtes le fondateur du Festival International Paris Courts Devant, est-ce que vous pouvez nous raconter comment est né ce festival ?
Rémi Bernard. Le festival est né en deux temps. Je m’occupais
de la programmation audiovisuelle d’un autre festival, qui s’appelle « du RIFIFI
aux Batignolles », qui était un festival de quartier pluriculturel dans le
17ème. Et puis je me suis rapidement rendu compte que je ne pouvais
pas faire dans ce cadre-là ce dont j’avais envie réellement. Donc l’année suivante,
avec quelques amis, nous avons fondé une association, qui s’appelle Courts Devant,
pour fabriquer un festival de courts-métrages à part entière. Voilà, il est d’abord
né dans un festival de quartier et il a ensuite pris son autonomie. Et depuis
il a beaucoup grandit…
Pouvez-vous nous présenter Paris Courts
Devant en quelques chiffres ?
Rémi Bernard. La première année nous avons reçu 20 films et nous
en avons montré 19. Cette année, donc 8 ans après, nous avons reçu 1300 films (donc de moins de 20 minutes) et nous en
montrons à peu près 65 en compétition et
presque autant hors compétition. Nous
montrons donc à peu près 120 courts-métrages cette année. Il y a 8
sélections en compétition et 5 sélections hors compétition.
Et en termes de spectateurs, quelle est
l’évolution ?
Rémi Bernard. Nous travaillons avec un cinéma en exploitation,
le Cinéma des cinéastes, nous
ne pouvons donc pas faire d’entrées gratuites, ce qui nécessairement réduit le
nombre d’entrées. Malgré que le prix soit très modéré, car il est à 6 Euros la
séance (soit un peu plus de la moitié d’une place de cinéma normale), nous ne pouvons pas parler de public de
masse… mais de spectateurs qui ont très envie de venir découvrir les auteurs de
demain. Nous devons nous trouver aux alentours des 2000 visiteurs. Ce qu’il
y a de significatif ce n’est pas vraiment le chiffre en lui-même, mais la manière
dont il évolue. Entre 2010 et 2011 nous
avons presque doublé la fréquentation, ce qui est considérable…
Vous sentez qu’il y a un intérêt grandissant
pour le court-métrage…
Nathalie Kouper. Il y a un intérêt pour le court-métrage et le
public devient fidèle. Une fois qu’ils sont venus au festival, certains visiteurs
deviennent « mordus » et ils reviennent. Le bouche à oreille
fonctionne et je crois que c’est vraiment comme cela que nous arrivons à attirer
notre public. La difficulté est de passer la porte et de donner 6 Euros pour
aller voir une séance de courts-métrages… qui dure aussi longtemps qu’une
séance de long-métrage puisque nos séances durent 1h45 !
D’où est venue l’idée et quelle est la signification
du piment que l’on retrouve décliné sur vos supports de communication ?
Rémi Bernard. Le piment, c’est un petit gimmick de
communication. Qu’est-ce que le piment apporte quand on en met dans la
cuisine ? Il apporte plus de goût. C’est plus chaud, c’est plus brûlant,
c’est plus excitant. Voilà, c’est une petite analogie entre le talent et le
piment !
Nathalie, vous êtes comédienne, est-ce que
votre nouvelle fonction en tant que coordinatrice générale du festival vous a
appris des choses différentes de votre métier d’origine ?
Nathalie Kouper. Je vois les choses également de l’autre côté, je
crois… Comme ma fonction sur le festival est de plus en plus importante,
pendant que je travaille sur le festival, je ne suis plus du tout comédienne. Mais
je remarque que je suis très sensible au jeu des comédiens lorsque nous travaillons
sur la programmation et que j’ai un petit peu la dent dure aussi ! Je me
rends compte que ce n’est pas toujours facile pour un comédien de tourner un
premier court-métrage, car les jeunes réalisateurs ne connaissent pas forcément
« l’animal bizarre » qu’est un comédien… et je m’aperçois, de mon point de vue de comédienne, de la difficulté de
diriger un acteur, surtout lorsque l’on n’a pas appris à le faire. J’espère que
c’est quelque chose que l’on apprend de plus en plus dans les écoles, parce que
c’est extrêmement important. Mais comme je l’ai dit, pendant le festival je
ne suis plus comédienne, ce qui est assez confortable finalement, car je ne me
dis pas « j’adorerais tourner avec ce réalisateur ! ». Je suis
organisatrice de festival et j’adore aussi ce côté-là !
Nathalie Kouper. Il a pris un essor assez considérable puisque nous sommes devenus un festival
international en 2008. Depuis 2009, le festival s’appelle Paris Courts Devant.
En effet, nous avons remarqué à quel point il était important pour les
réalisateurs, les auteurs et les producteurs étrangers d’être sélectionnés en
France et qui plus est à Paris. C’est pour cela que nous avons ajouté Paris (auparavant
le festival s’appelait Courts Devant,
comme le nom de notre association).
Rémi Bernard. Le fait de devenir international est
effectivement un saut important. Le festival suit une courbe ascendante qui est
à peu près constante. Il y a des nécessaires adaptations, bien sûr, du fait que
le festival grandit. Ce qui est également important c’est de travailler de plus
en plus avec toutes les instances et tous les acteurs de la filière du court-métrage.
Nous mettons 1 an à fabriquer le
festival et en 4 jours c’est une déflagration totale… donc chaque festival est
un temps fort.
Nathalie Kouper. Il y a aussi beaucoup de moments qui nous font du
bien ! Des réactions, que ce soit
du public, des réalisateurs, des producteurs… qui nous disent « quel
boulot !» Nous attachons beaucoup d’importance à la façon dont nous
projetons les films et nous sommes le premier et le seul festival à avoir
commencé il y a deux ans, à projeter en normes DCP (ndlr « Digital Cinema
Package »). Cela est apprécié par beaucoup de réalisateurs. Cela
représente beaucoup de travail, c’est une équipe qui travaille dur. Ils sont
tous bénévoles, et ils font cela le jour, la nuit, quand il faut, jusqu’au
dernier moment souvent. Beaucoup de réalisateurs viennent vers nous et nous
disent « je n’ai jamais vu mon film aussi beau ». Pour nous, cela est
très fort, ce sont beaucoup de moments d’émotion… Les membres du jury qui ont fait de nombreux festivals sont souvent
impressionnés par la qualité des projections et de l’accueil.
Un autre moment fort… lorsque Julie Gayet, présidente du jury l’année dernière, a tout de suite accepté de
devenir notre marraine ! C’est une marraine qui s’engage vraiment. Elle
est très sollicitée mais elle s’est attachée à Paris Courts Devant jusqu’au point de nous proposer de faire la bande-annonce ! Avoir Julie Gayet co-auteur et comédienne principale de la bande annonce
pour Paris Courts Devant c’est une reconnaissance de notre travail. Les temps forts se produisent aussi lorsque
les personnes viennent vers nous et nous proposent des choses… En allant à
Cannes, cette année, nous avons rencontré des personnes qui nous ont demandé d’avoir
des cartes blanches, nous avons donc déjà des rendez-vous pour 2013 !
Paris Courts Devant est un festival
international, est-ce qu’un pays en particulier est mis à l’honneur à chaque
édition ?
Nathalie Kouper. Pour la première fois nous mettons un pays à
l’honneur, nous en avions envie depuis longtemps mais nous nous développons
doucement car nous sommes une petite équipe et nous avons envie de faire les
choses bien. Cette année, nous mettons un
pays européen à l’honneur, qui est l’Espagne ! Nous avons en effet remarqué
qu’en matière de courts-métrages, il y avait de très belles choses. Chaque
année, nous sommes frustrés de ne pas
pouvoir montrer plus de films espagnols, parce qu’il y a vraiment des petits
bijoux… Outre les films espagnols qui sont dans d’autres sélections, nous
proposons donc le programme « Paris Courts Devant invite l’Espagne » précédé d’un spectacle intitulé « Carolina »,
un spectacle qu’il faut vraiment voir ! Il aura lieu juste avant la
projection des films. La marraine de cette séance est Laura del Sol, une comédienne espagnole qui a beaucoup travaillé en
France également. Cette séance espagnole
sera suivie d’un verre aux saveurs ibériques !
En termes d’organisation, combien de
personnes contribuent directement ou indirectement au succès du festival ?
Rémi Bernard. A l’année, nous sommes 2 permanents et demi. L’effectif
augmente en période de festival puisque l’équipe proprement dite est composée
d’une trentaine de personnes. Il faut également ajouter tous les partenaires
qui travaillent sur des projets pour le festival : les personnes qui font
la bande-annonce, etc. Au total, ce sont
bien 100 personnes qui travaillent de près ou de loin sur le festival. Sans oublier l’équipe de programmation pour
voir 1300 films… et nous tenons à ce que les films soient vus au moins par
deux personnes différentes. Cette équipe représente une vingtaine de personnes,
qui ne sont pas des permanents, mais qui voient beaucoup de films durant toute
l’année… Nous avons un système
d’appréciation des films qui est assez précis.
Quelles sont les difficultés pour faire
vivre le Festival International Paris Courts Devant?
Rémi Bernard. Les principales
difficultés sont d’un seul ordre, qui est colossal, il s’agit du financement.
Depuis 2008 et le début de la « crise », les pouvoirs publics se sont
de plus en plus désengagés des manifestations culturelles. Une autre difficulté
est de faire ce festival à Paris. On nous dit souvent que l’offre à Paris est tellement grande que
les budgets se diluent de tous côtés et qu’il n’y en a donc pas pour nous. Nous
n’avons donc pratiquement aucun soutien des pouvoirs publics, cela signifie que
nous devons trouver le budget du festival auprès des acteurs privés. Nous
allons donc voir des entreprises, cela est très long et assez compliqué. Le
financement est par conséquent le problème récurrent chaque année, puisqu’il faut
revoir les personnes, en voir de nouvelles, et trouver des solutions qui
satisfassent tout le monde pour que le festival continue d’exister.
Qu’est-ce qui fait la particularité du Festival
International Paris Courts Devant ?
Rémi Bernard. Par rapport à d’autres festivals qui sont très
ciblés, nous souhaitons montrer tous les cinémas, mais tous les bons cinémas !
Car nous considérons qu’il y a de très bonnes comédies, de très bons films
d’auteurs, de très bons films de genre, de très bons « ovni »,… et nous
ne voulons pas nous spécialiser dans un seul. Nous essayons de faire se réconcilier le public, les professionnels, la
cinéphilie,… que tout le monde vienne voir des très bons films, mais dans tous
les genres. C’est pour cela que nous montrons des films de musique, des
films de genre, des films de publicité,... Nous essayons de couvrir au maximum
tous les compartiments du jeu d’un court-métrage mais avec le plus d’excellence
possible. Nous sommes très exigeants et très « libres » dans nos choix,
c’est-à-dire que nous n’allons pas ne pas prendre un film parce qu’il est « trop
auteur », « trop grand public », ou autre… nous prenons un film
parce qu’il est bon. Nous sommes
attachés à montrer la plus grande diversité possible dans notre programmation.
L’autre particularité est notre manière d’éditorialiser les sélections.
Nous visons à proposer des sélections
thématiques, par exemple sur la manière de produire. Nous avons créé une
sélection qui s’appelle « Films sans pression », qui
regroupe des films autoproduits et des films d’écoles de cinéma. Ce sont donc les
premiers pas dans le métier, soit « à l’arrache » dans la rue en
cassant sa tirelire, soit dans le cadre relativement protégé d’une école, mais nous
mélangeons ces deux approches du métier.
Nous avons une autre sélection qui s’appelle « Fiction et compagnie »,
qui présente, à l’inverse, des films produits par des maisons de production. Il
y a également la sélection « Bord Cadre » regroupant des films qui
cherchent, où la narration n’est pas forcément classique, des films qui
poussent des « coups de gueule ». Nous essayons dans chaque sélection d’éditorialiser la masse de production
de courts-métrages et cela aboutit à une offre très lisible pour le spectateur.
Nous avons également une force et
une préoccupation, c’est la musique au
cinéma. Nous avons donc dédié une sélection aux « Films de musique »,
c’est-à-dire où la musique est le personnage principal du film. Il peut s’agir
d’un documentaire sur un compositeur ou sur un interprète, mais également d’une
comédie musicale. Chaque année nous dédions une séance à la musique au cinéma « Musiques
des Toiles réinvente le Ciné Concert ». L’année dernière, nous
avions organisé une master class de Jean-Michel
Bernard, compositeur qui travaille notamment avec Michel Gondry et Martin
Scorsese. Cette année nous organisons un
ciné concert avec 4 courts-métrages récents.
Nathalie Kouper. Nous allons donc faire créer des musiques
pour des films très récents et notamment un film qui est encore en cours de
montage. Nous souhaitons mettre en
avant que le film ne racontera pas la même chose si l’on met tel ou tel type de
musique. Nous essayons aussi de faire en sorte que nos rencontres ciblées
et professionnelles accueillent le public, parce qu’il aime voir comment se
font les choses. Nous organisons donc des lectures
de scénarios que nous lisons à
plusieurs voix (entre 3 et 5 comédiens par scénario) et ces lectures sont mises
en ambiance sonore… nous les appelons « Les scénarios vivants » parce que
justement ils sont mis en musique en direct ! Il y aura une violoncelliste
et également un compositeur qui utilisera divers instruments et objets divers
et variés, plus ou moins identifiés…
Quels sont vos projets d’avenir pour le Festival
International Paris Courts Devant ?
Rémi Bernard. Nous avons envie que le festival continue
d’exister, ce qui n’est jamais gagné d’une année sur l’autre… Nous aimerions
qu’il grandisse, qu’il devienne un rendez-vous incontournable du court-métrage
à Paris, à la fois pour le public mais aussi pour les professionnels. Nous
avons deux rêves que nous n’avons pour l’instant pas réussi à concrétiser. Le
premier est de créer un festival « off ». Nous recevons tellement de bons films que nous ne pouvons pas tous les
montrer. Donc la première idée serait de créer un Paris Courts Devant « Off »
qui utilise un certain nombre de salles, pas forcément de cinéma, où l’on
pourrait projeter des courts-métrages pendant la durée du festival afin de
montrer plus de films. Un peu comme ce qui se fait à Avignon où il y a le
festival « in » et puis le festival « off » qui montre
plein de choses qui n’ont pas pu être sélectionnées dans la sélection
officielle mais qui sont vraiment intéressantes. Pour cela, il faudrait
pratiquement une équipe spécifique qui travaille en collaboration avec nous
pendant le festival.
L’autre idée, davantage dans un objectif
de pérennisation du festival, serait de faire un marché international du court, comme il y en a un à Cannes, à
Clermont et à Trouville je crois. Ce marché permettrait à Paris d’accueillir des acheteurs internationaux
et de faire en sorte que les diffuseurs français et internationaux puissent
venir à Paris Courts Devant pour voir et acheter des films afin de les
diffuser sur leurs supports.
Il y a aussi un autre projet, qui
demanderait un financement spécifique, c’est celui de résidence de jeune compositeur, justement toujours dans notre
souhait d’accompagner la musique au cinéma. Ce jeune compositeur, pendant la
semaine qui précède le festival, composerait une musique de film qui serait ensuite
interprétée par un orchestre lors d’un ciné concert, juste avant la clôture du
festival. Il s’agit d’un projet qui doit s’organiser très en amont bien sûr,
puisqu’il faut mettre en rapport des projets de films et des compositeurs. Il
faut aussi trouver un endroit pour accueillir cette résidence, trouver des
salles où les musiciens puissent répéter, etc. C’est un projet important et
ambitieux…
Qui sera le président du jury cette année ?
Nathalie Kouper. Le président
du Jury sera Radu Mihaileanu. Nous
sommes très heureux et fiers d’accueillir ce grand réalisateur ! Il sera
entouré d’Artus de Penguern, qui est
comédien et réalisateur, Christine Citti,
comédienne et réalisatrice, Thierry Jousse,
journaliste et réalisateur, Guillaume
Rieu qui est un réalisateur lauréat du film de musique l’année dernière. Nous
avons également dans le Jury Corinne Bernard,
qui est directrice de la SACD Beaumarchais, également Angèle Paulino qui est responsable du pôle court-métrage à TV5
Monde et enfin Georges Tzanos, qui
représente l’animation à la SACD et qui attribuera, avec les autres membres du
Jury, le
prix du meilleur film d’école d’animation.
Rémi Bernard. Il y aura aussi, pour la première fois, un prix de la
presse avec un Jury de journalistes
représentant Les Inrockuptibles, France
Musique, Technikart, AlloCiné, Format Court et France Inter.
Nous aurons également cette année
un Jury de lycéens et étudiants qui
attribueront le
prix des jeunes. Et depuis l’année dernière, nous faisons une séance
à destination des enfants, dans le cadre scolaire, où les enfants attribuent aussi leur prix par
vote direct à la sortie des séances.
Et bien entendu, il y a le prix du
public, donc n’oubliez pas de remplir le bulletin et de le mettre
dans l’urne à la sortie de la salle !
A 8 jours de l’ouverture du Festival
International Paris Courts Devant, est-ce que vous pouvez nous parler des
nouveautés qui devraient caractériser cette édition ?
Rémi Bernard. Mises à part les sélections que nous avons depuis
longtemps et qui marchent très bien, comme « Si loin si proche » qui est la sélection internationale, « Fiction et
compagnie » dont nous avons déjà parlé, « Films sans pression »,
« Bord
cadre », les « Films de musique », les films d’école
d’animation,… nous aurons plusieurs sélections nouvelles cette
année, en compétition : « Docs et Courts » qui sont
des documentaires de création portant un regard singulier et très personnel sur
le réel. Hors compétition, nous aurons les « Courts de Pub », des films
publicitaires, qui sont aussi des courts-métrages dans un certain sens, car
lorsque le talent est là, la frontière entre le film de commande et le
court-métrage s’estompe. Il y aura la séance espagnole « Paris Courts Devant invite l’Espagne »
dont nous avons parlé toute à l’heure. Nous aurons également une carte blanche
à la Maison du Film Court, qui
est une association accompagnant les jeunes auteurs, comédiens et réalisateurs.
« Les courts qui rendent heureux » est
une sélection créée l’année dernière, qui présente des films à la bonne humeur
assumée, en tout cas à l’énergie positive et qui montre que le court-métrage peut
être aussi de la fantaisie et de la drôlerie. « Des courts pour des longs » est la séance qui « accompagne » les
réalisateurs dans le passage du court au long-métrage. Nous montrons des
courts-métrages qui ont été réalisés pour accélérer la production d’un long-métrage.
Cette année, les nouveautés sont beaucoup autour des rencontres.
Nous aurons une table ronde sur le thème « Internet et court-métrage, alliés ou adversaires ? ».
Les rapports peuvent être conflictuels entre les deux, puisqu’Internet représente
la dérégulation et la gratuité, et le court-métrage coûte de l’argent. Nous
aurons également une table ronde consacrée au métier d’agent artistique, en
partenariat avec la Maison du Film Court. Et une troisième table ronde « Rencontre dans le décor » sur
le décor de cinéma puisque nous sommes partenaires avec une école qui forme des
décorateurs de cinéma. Enfin, nous organiserons avec notre partenaire Orange et
Binocle 3D « Itinéraire de l’image 3D »,
une démonstration expliquant comment on
tourne en 3D ainsi que tout le traitement et le transport de l’image
jusqu’au téléviseur 3D chez les particuliers…
Et pour finir, que peut-on vous souhaiter
pour cette 8ème édition qui aura lieu du 4 au 7 octobre ?
Nathalie Kouper. Qu’il y
ait du monde, que les salles soient bondées !
Rémi Bernard. Et que les
gens viennent se faire plaisir !
Nathalie Kouper. Oui c’est très important que les gens viennent se
faire plaisir ! … et que certains
éventuels futurs partenaires se déplacent et aient envie de nous soutenir pour
les années futures !
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