" Danbé " (qui signifie dignité en malien) est un livre émouvant qui raconte l'histoire de Aya Cissoko, jeune femme française aux origines maliennes. C'est une interview de Aya à la télévision qui m'a donné envie de lire ce livre, j'avais alors été touchée par le calme et le charisme de cette femme courageuse au parcours particulier. Parcours marqué lors de son enfance par la perte de son père et de sa soeur dans l'incendie de l'immeuble parisien dans lequel ils habitaient. Parcours raconté avec beaucoup de sensibilité et qui met en lumière l'acharnement d'une petite fille à vivre malgré la tragédie, malgré les autres pertes de proches, malgré le délicat questionnement de la dualité entre le fait d'être française et d'avoir des origines africaines, malgré l'accident sportif grave suite à un combat de boxe. Parcours exceptionnel, puisque Aya a été championne du monde de boxe anglaise en 2006 et effectue aujourd'hui des études à Sciences Po.
Je retiendrai de ce livre le message de dignité et doux mot " Danbé ", valeur inculquée par une mère à sa fille, dont la force tranquille aujourd'hui est probablement la belle conséquence.
Quatrième de couverture :
" J'aimerais que celle ou celui qui lira ce petit livre mesure ce qu'il a de déchirant. Il est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai. (...) Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille noire en collants verts, qui dévale en criant les jardins de Ménilmontant. "
Petits extraits :
" Un de mes oncles m'apprend une comptine que nous braillons en malinké (...). Les langues africaines ne sont pas faites pour être écrites. Le rythme n'y résiste pas. Elles existent en relief, prises dans la voix. Aplaties sur le papier, j'ai l'impression qu'il n'en reste rien. "
" Evidemment, je finis un jour par tomber sur Martin Gray, Au nom de tous les miens. Cet incendie dans lequel il perd sa famille, je le connais, je l'ai vécu. Mais ce que je retiens, ce qui fais que je lis et que je relis ce livre jusqu'à ce qu'il tombe en morceaux, c'est l'affirmation martelée qu'il faut vivre. Au destin qui s'acharne on ne peut opposer que la ténacité, et le recommencement. "
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