Louveteau - Zoo de Berlin, 2005
samedi 17 septembre 2011

" La délicatesse " de David Foenkinos - Editions Gallimard, 2009

" La délicatesse " est un roman qui traite de manière amusante de la rencontre amoureuse, des relations dans le couple et dans le monde de l'entreprise. L'auteur explore avec finesse et beaucoup d'humour les sentiments de trois personnages principaux qui travaillent dans la même entreprise. Leurs relations, à la base très professionnelles, vont peu à peu se compliquer lorsqu'une idylle, a priori improbable, va se nouer entre Nathalie et Markus, un jeune homme très discret et insignifiant...entraînant perplexité, rivalités et jalousies dans le microcosme de l'entreprise. C'est un livre distrayant qu'on lit quasiment d'une traite, comme si on regardait un film. Il sera d'ailleurs prochainement adapté au cinéma; sortie prévue début 2012. Nathalie et Markus devraient être interprétés par Audrey Tautou et François Damien...certainement drôle !



Petits extraits...

" Et à la page 321, il était mort. Que fallait-il faire ? Peut-on poursuivre la lecture d'un livre interrompu par la mort de son mari ? "

" Il avait eu le temps de s'éparpiller partout, de laisser une trace sur toutes les respirations. Elle comprit qu'elle ne pourrait rien vivre qui puisse lui faire oublier sa mort. "

" Pensée d'un philosophe polonais
Il y a des gens formidables qu'on rencontre au mauvais moment. Et il y a des gens qui sont formidables parce qu'on les rencontre au bon moment. "

" Markus avait marché le long du précipice, avec le sentiment du vent sous ses pas. En rentrant chez lui, ce soir-là, il avait continué d'être hanté par des images pénibles. (...) La beauté du moment, la beauté de Nathalie, tout cela, il l'avait perçu comme un ultime rivage: celui du ravage. La beauté était là, devant lui, le regardant droit dans les yeux, comme un avant-goût du tragique. C'était bien là le sujet de Mort à Venise, avec cette phrase centrale : " Celui qui contemple la beauté est prédestiné à la mort. " Alors oui, Markus pouvait paraître grandiloquent. Et même stupide d'avoir fui. Mais il faut avoir vécu des années dans le rien pour comprendre comment on peut être subitement effrayé par une possibilité. "

Quatrième de couverture :

" François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire: chez les beaux parents. Finalement, il se dit qu'un jus ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques: évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d'abricot, c'est parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse...
- Je vais prendre un jus...Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. "

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