Louveteau - Zoo de Berlin, 2005
mercredi 27 juillet 2011

Expo " Itinéraire Bis " au Musée MAC/VAL à Vitry-sur-Seine

" Un parcours estival avec des oeuvres de la collection "...c'est une exposition rafraîchissante qui a un brun d'air de vacances. Comme pour toutes les expositions du Musée MAC/VAL, on apprécie de découvrir des oeuvres dans des espaces lumineux et généreux, épargnés par la foule parisienne, et de pouvoir visiter à son rythme en prenant le temps de s'imprégner des oeuvres qui nous touchent. Etat d'esprit " zen " assuré à la sortie de chaque visite dans ce lieu à part !

A travers les oeuvres présentées (peintures, photographies, sculptures, video...) sont révélées différentes idées propres à la trève estivale : l'autre route, l'inattendu, la tendresse, la nostalgie, la transparence du temps, la rêverie, la poésie ou encore le mystère ... comme l'évoque Marguerite Duras :

" Qu'est-ce que c'est encore cette idée, l'été ? Où est-il tandis qu'il tarde ? Qu'était-il tandis qu'il était là ? De quelle couleur, de quelle chaleur, de quelle illusion, de quel faux-semblant était-il fait ? ".





Michel de Broin - " La ville devient un véritable terrain de jeu : des piscines apparaissent partout, transfigurant un carrefour, une esplanade ou encore une place. (...) A la fois récréative, perturbatrice et décorative, cette vision, purement imaginaire, installe de grandes taches colorées sur le gris du goudron, du béton, comme des tableaux monochromes propices aux chatoiements du soleil. "


Jacques Faujour - " Propices aux loisirs de proximité, les bords de Marne s'animent de pêcheurs, d'amoureux et de baigneurs. L'eau joue ici comme un miroir qui retourne les paysages, les transformant en espaces plastiques spectaculaires. Coincés entre la réalité et son reflet, les protagonistes semblent occuper un temps suspendu et privilégié ! "


Philippe Ramette, Métaphore photographique, 2003


Pierre Ardouvin - " propose ici une version sombre de la chanson Holidays de Michel Pornareff, avec sa voiture calcinée. "




Roman Cieslewicz


Laurent Tixador & Abraham Poincheval - " Les deux artistes s'étaient lancés de Nantes dans un tour de France à vélo en cercle parfait. La lassitude a eu raison de leur détermination, au bout de quelques étapes, ils renoncent à leur tour de France " : " L'expérience quotidienne du vélo nous est apparue aussi déprimante qu'abêtissante. (...) Ce qui nous intéresse dans ces projets, ce n'est ni le déplacement, ni le paysage, c'est surtout une immersion dans un laps de temps qui n'est pas le temps habituel. Ca provoque une autre façon de penser. "

Mona Hatoum, "Suspendu"
Les oeuvres de Mona Hatoum, née à Beyrouth en 1952, " posent des questions, et les objets créent des situations tendues entre poésie et réalisme, entre la tendresse pour le monde évoqué, souvent celui des souvenirs, et l'inquiétude provoquée par la situation. Si la balançoire est le signe de l'enfance, de la liberté, parfois même de la rencontre amoureuse, les chaînes qui les retiennent évoquent l'emprisonnement, elles clouent au sol plus qu'elles ne permettent de s'élever. Evocation des destinées, entre un ailleurs et un ici, un passé et un devenir, en mouvement. "

Anne Brégeaut, "Déclaration", 2006
" Que se cache-t-il dans les plis de ces trois feuilles de papier ? amour ou rupture ? Cette oeuvre se présente comme un jeu grammatical. Les trois boules de papier sagement alignées sur une étagère sont comme des points de suspension qui laissent deviner la fin d'une histoire, la lassitude de dire ou encore la relation amoureuse vécue comme un éternel recommencement. Le geste de froisser, de mettre en boule serait, lui, une figure de la négation, pour évoquer la difficulté à trouver les mots ou pour faire taire la déclaration. "


Shilpa Gupta née à Mumbai (Inde) en 1976, "Memory", 2007
" Cette installation in situ, " sculpture en creux " inscrite dans l'épaisseur même du bâtiment, fait dialoguer des complémentaires: solidité et immatérialité, surface et profondeur, intérieur et extérieur. Elle nous rappelle que l'expérience esthétique est naturellement liée aux sens, à la perception ici et maintenant, à la situation du corps dans l'espace. (...) Elle propose aussi une métaphore du regard et de la mémoire. Notre appréhension du paysage extérieur est ici partielle, contrainte par l'étroitesse des lettres en meurtrière, de même, toute vision n'est-elle pas orientée, filtrée, selon notre expérience ? "

Shilpa Gupta, untitled (shadow 3), 2007
" Cette installation interactive permet au spectateur d'être à la fois celui qui active l'oeuvre et le personnage de l'histoire à l'écran. L'ubiquité est un paramètre familier du jeu vidéo, où une séquence se déroule jusqu'à une fin prédéterminée. A ce confort, à la promesse du ludique, Shilpa Gupta subsitue l'incertitude, l'ambiguïté, voire l'angoisse. (..) Hors d'échelle, les outils et les jouets photographiés par l'artiste deviennent des bombes menaçantes ou des déchets envahissants. Elle fait allusion à l'accumulation d'objets de nos sociétés de consommation, mais aussi aux conflits armés dans différentes parties du monde. "

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