Louveteau - Zoo de Berlin, 2005
mardi 20 septembre 2011

" La Douleur " de Marguerite Duras au Théâtre de l'Atelier

Dans cette pièce, au Théâtre de l'Atelier, Dominique Blanc interprète avec énormément de talent Marguerite Duras, en jouant le texte " La Douleur " issu du journal intime de l'écrivain dans lequel elle raconte, au moment de la libération de Paris, l'insoutenable attente de son mari dont elle ne sait pas s'il a survecu à la guerre.


Ce texte magnifique est mis en valeur par une mise en scène sobre et efficace et une incarnation impressionnante de la part de Dominique Blanc.

Pendant cette 1h30 de représentation, on découvre un texte extrêmement fin et intelligent, on savoure la beauté de la langue française et on est profondément marqué en pensant à toutes ces femmes durant cette période qui ont vécu au rythme de l'espoir et, comme l'écrit Marguerite Duras, du " désordre phénoménal de la pensée et du sentiment ".

La pièce se termine sur une note positive puisqu'on apprend que le mari de l'écrivain, après avoir été ramené in extremis du camp de Dachau, lutte contre la maladie et revient enfin à la vie, en annonçant : " j'ai faim ".


2 commentaires :

  1. Chopina !

    Dominique Blanc est formidable dans cette pièce, tu as raison : elle nous a bouleversés !
    Rarement nous avons assisté à une pièce aussi forte !
    Nous nous sommes laissés aller à une critique très élogieuse, de notre côté ^^
    Et tu as raison : la mise en scène sert le texte, finalement... Au départ, nous la trouvions trop "minimaliste" ...
    Quelle chance nous avons d'avoir faim, et de manger...

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  2. Merci Rick et Pick pour votre commentaire, j'ai lu du coup votre critique élogieuse que j'approuve complètement!
    J'espère que cette pièce sera peut-être un "tremplin" pour revoir à nouveau cette excellente comédienne au cinéma...
    Quand je pense que je l'ai entendue raconter récemment à la radio que dans ses débuts, suite à une audition, un acteur célèbre lui avait dit qu'elle n'était pas faite pour ce métier: heureusement qu'elle s'est acharnée!

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